Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma vie et mes passions
26 avril 2014

Sunshine par Danny Boyle

Sunshine (Danny Boyle)

Voilà un article sur Sunshine comme je vous l'avais promis dans le premier article. Réalisé par Danny Boyle, ce film de science-fiction met en scène la mission de sept astronautes chargés de la mission Icarus II.

 

Synopsis (SPOILERS)

Nous sommes en 2057. Le soleil n'est plus aussi puissant qu'avant et menace de s'éteindre. Succédant à Icarus I, une mission ayant échoué, le vaisseau Icarus II est envoyé dans l'espace, ainsi que 7 astronautes, chercheurs et scientifiques, dans le but de ranimer le soleil en y larguant une bombe thermonucléaire susceptible de raviver l'éclat du plus bel astre.

Ils sont 7 pilotes aux professions diverses et aux personnalités variées ; Robert Capa (interprété par Cillian Murphy), Corazon (incarnée par Michelle Yeoh), Trey (Benedict Wong), le capitaine Kaneda (Hiroyuki Sanada), Mace (Chris Evans), Cassie (Rose Byrne), Searle (Cliff Curtis) et Harvey (Troy Garity). Lorsqu'ils apprennent que le vent souffle trop fort et que la communication avec la terre risque d'être coupée dans les 24 heures suivantes, Capa décide de laisser un message à sa famille. Mais il occupe la cabine 1 heure durant et se dispute violemment avec un autre membre de l'équipage avec qui les relations s'en verront refroidies.

L'un des pilotes s'apprête à entamer une manipulation difficile, mais déclenche par erreur l'alarme en ratant la procédure. Celui-ci gémit et se désole de n'avoir pu réussir sa commande. Deux pilotes, le capitaine Kaneda et Robert Capa, sont chargés d'enfiler leur costume d'astronaute et de sortir du vaisseau pour vérifier qu'il n'y a eu aucun dommage collatéral.

Alors qu'ils réparent les dégâts sur le vaisseau, un rayon de soleil traverse le jardin qui fournissait à tout l'équipage de l'oxygène pour le voyage, et y provoque une incendie. C'est la panique générale dans le vaisseau.

Malheureusement, comme prévu, le vent souffle trop fort et une « vague solaire » s'acharne sur le vaisseau, avec le capitaine Kaneda à son sommet.

Celui-ci étant fasciné par le splendide spectacle, il en reste figé de stupéfaction et finit par mourir brûlé, malgré les cris de Capa, son collègue, et des autres pilotes restés dans le vaisseau. Le survivant regagne le SAS d'Icarus II. Ils ne sont plus que six.

Plus tard, dans la salle d'observation, contemplant la magnifique planète Mercure, ils perçoivent des signaux d'alarme typiques du vaisseau Icarus I dont la mission avait échoué sept ans plus tôt.

Ils repèrent le vaisseau et s'y infiltrent pour en savoir plus. Ils tombent sur une vidéo filmée par la capitaine de la mission Icarus I, appelé Pitbacker mais au moment de regagner Icarus II, ils s'aperçoivent que le SAS de leur vaisseau a été détaché de celui d'Icarus I. Il ne reste qu'une seule combinaison alors qu'ils sont quatre. Ils désignent Capa pour porter l'unique combinaison et décident de s'accrocher à lui pendant qu'il se propulsent vers le SAS d'Icarus II.

Malheureusement, le dernier est contraint de rester à l'intérieur pour ouvrir la porte du SAS d'Icarus I et ne pourra pas regagner celui d'Icarus II. Il se sacrifie donc pour laisser passer les trois, dont Capa et les deux autres. Malheureusement, l'un d'eux ne parvient pas à rentrer et se perd dans l'espace sans combinaison, tandis que Capa et le second sont sains et saufs dans le SAS d'Icarus II.

Mais l'équipage se rend compte que la mission Icarus II a été sabotée et accusent Tray, un des pilotes, de l'avoir fait. Pour lui faire cracher le morceau, l'un des pilotes va lui rendre visite mais le découvre mort.

Ils ne sont plus que trois pilotes en vie dans le vaisseau. La voix automate d'Icarus II explique à Capa qu'il reste suffisamment d'oxygène pour 3 pilotes et Capa conclut qu'il y en aura donc assez pour eux. Mais Icarus le contredit et dit qu'il reste non pas 3 mais 4 pilotes encore en vie dans le vaisseau. Le cinquième, pilote inconnu, n'est pas identifié par Icarus et mais se trouverait selon lui dans la salle d'observation.

Capa s'y aventure donc pour trouver ce cinquième pilote que personne ne connaît et trouve quelqu'un allongé au sol de la salle d'observation. Il se lève à l'arrivée de Capa et tient un discours divin qui traite les sujets de la religion, du spiritualisme, de l'humanité et des raisons de notre existence. Capa s'approche et tente de maîtriser l'être mais celui-ci lui écorche la poitrine. C'est là qu'on apprend que ce personnage n'est autre que Pitbacker, le capitaine de la mission Icarus I, resté sept ans dans l'ancien vaisseau depuis l'échec de l'objectif. Sa présence prolongée près du soleil l'a rendu fou et il souhaite la mort de chacun des pilotes. Son corps couvert de stigmates et brûlures est similaire à celui de Dieu.

Capa s'enfuit, poursuivi par Pitbacker, et s'enferme dans le SAS d'Icarus I. Il actionne le levier qui bloque la porte, mais Pitbacker, lui aussi, de l'extérieur, actionne le levier qui bloque la porte depuis l'extérieur. Il parvient finalement par y sortir mais l'un des deux derniers survivants meurt... Capa est alors le dernier en vie sur Icarus II. Il ne lui reste plus qu'une seule chose à faire: pénétrer dans la bombe et la larguer sur le soleil, ce qu'il fait. L'humanité est sauvée.

Bande-son

Comme je vous en ai parlé dans le premier article, la bande-son de Sunshine est jouée par John Murphy, créateur de la musique du même nom : "Sunshine, Surface of the Sun". Au départ, je ne m'occupais que de la jouer au piano puis j'ai découvert l'existence du film, sans qui cette musique n'existerait pas. 

Adagio in D Minor by John Murphy (Sunshine Surface of the Sun) est une superbe musique sans paroles (ou presque) qu'il est possible de jouer au synthétiseur. Personnellement, pour la partie au début de la musique, avant le passage au piano, j'utilise le mode Pipe Organ 1 et 2 de mon synthétiseur Yamaha PSR-32 puis je repasse directement au mode Elec. Piano pour le reste.

Je trouve cette musique tout-à-fait magnifique, mais "magnifique" n'est pas assez fort pour décrire cette merveille. Je vous propose d'écouter par vous-même à ce lien : http://www.youtube.com/watch?v=NQXVzg2PiZw&feature=kp

Adagio in D Minor est répétée au long du film Sunshine tout comme Lux Aeterna (de Clint Mansell) l'est dans Requiem for a Dream. L'Adagio est aussi répétée dans le très célèbre Kick-Ass dans une version remasterisée appelée "Bombastic" disponible sur YouTube.

Critique personnelle

Lorsque j'ai découvert le film associé à la musique que je prenais tant de plaisir à jouer au synthétiseur, j'ai immédiatement voulu le regarder. Je suis tombée sur un site de streaming qui fut l'un des seuls à me proposer Sunshine, et j'ai regardé les 1h45 du film. Bon, d'accord, je l'avoue : le scénario ferait très facilement penser à un mauvais film de science-fiction. Sept astronautes chargés de larguer une bombe sur le soleil pour le ranimer, j'avoue que c'est un peu trop futuriste comme synopsis ; mais on se rend compte vers la dernière scène du film que l'objectif de celui-ci n'était pas de montrer un équipage à bord d'un vaisseau survolant le soleil, mais de nous faire passer un message.

Effectivement, les dernières scènes du film sont la famille de Capa qui vivent dans un désert complètement gelé, avec un très faible soleil. Ils s'avancent et on voit le soleil resplendir de luminosité, ce qui fait comprendre que Capa est venu à bout de sa mission bien qu'il se soit tué pour cela. Il y a aussi une autre scène encore plus touchante où nous voyons Capa dans la bombe. Celle-ci s'écrase et le soleil emplit l'immense salle avec, au centre, Robert Capa. Celui-ci hurle à pleins poumons mais une bulle de soleil l'enveloppe. Il ouvre les yeux, la bouche entrouverte, comme ébahi, et tend la main. Plutôt que de se brûler, sa main entre dans la bulle dans un poétisme profond et absolu... Et le film est fini. Bien que l'une des dernières scènes de Sunshine montre Capa comme dans un état de plénitude totale, on sait très bien qu'il finira par mourir. Cela relève de l'acte divin que de le savoir vivant après qu'une bombe thermonucléaire des plus puissantes se soit écrasé sur le soleil et de toute façon, il n'aurait pas pu regagner la Terre dans cet état. On sait simplement qu'il est venu à bout de sa mission-suicide et bien qu'il soit mort, l'objectif est atteint, le soleil renaît de ses cendres et on comprend le message que veut nous faire passer Danny Boyle. C'est un message à comprendre différemment selon les psychologies, mais si je peux mettre un mot sur l'état de Capa à ce moment précis, je dirais "plénitude". C'est encore plus science-fictif que le scénario du film mais Capa ne se brûle bel et bien pas en touchant la bulle et c'est cela que je qualifierais de plénitude si cet état pouvait exister. J'ignore si c'est le cas, mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne peut pas toucher l'astre de cette façon. Mais il est tout à fait possible que le sentiment de plénitude existe, et ce qu'on sait, c'est qu'il est gagné de Capa, qu'on voit ébloui à la fin du film.

La salle d'observation du vaisseau. À la première scène du film, on voit un des pilotes qui s'extasie devant le soleil. Il demande à Icarus à quel pourcentage la baie vitrée filtre la luminosité de l'astre, et la voix lui explique que celle-ci n'est à peine à 2% de la puissance maximale du soleil. Le pilote demande à Icarus de lui montrer le soleil à 4% de sa luminosité, mais celui-ci ne peut tenir plus de 30 secondes dans la pièce tant la puissance du soleil est immense. 

Le capitaine Kaneda brûlé par la tempête de soleil

Kaneda tend la main vers la bulle de soleil

Publicité
Commentaires
Ma vie et mes passions
Publicité
Archives
Publicité